Beaucoup de gens ont peur de donner parce qu’ils craignent que leur avoir diminue. Ils ne réalisent pas que la loi de « l’abondance » est constamment à l’œuvre dans l’univers. Lorsque nous donnons de façon altruiste, sans avoir été sollicité, en fin de compte notre capital s’en trouve accru.
D’ailleurs, une anecdote merveilleuse illustre bien cette vérité. C’est l’histoire d’un homme âgé et de ses trois fils. Le jour où il arriva à la fin de sa vie, il les fit venir à son chevet et leur dit : « Quand je mourrai, vous vous partagerez mes biens. »
Il s’adressa d’abord à son fils aîné : « Je te lègue la moitié de mes biens matériels. » Ensuite, il dit au deuxième : « Je veux que tu aies le tiers de mes biens. » Finalement, il s’adressa au cadet : « Toi, tu recevras le neuvième de mes biens matériels. »
Peu de temps après, le vieillard mourut. Après avoir fait l’inventaire de ses biens, les fils découvrirent que le total de sa fortune se résumait à dix-sept chameaux. Ils se mirent donc à discuter du partage de l’héritage.
Naturellement, ils comprirent très vite qu’il était impossible de diviser les bêtes en respectant à la lettre les dernières volontés de leur père. Ils commencèrent à se quereller, chacun voulant sa part d’héritage. Ne sachant que faire, ils allèrent demander conseil chez un vieil ami de leur père.
Ce dernier, constatant l’impossibilité de diviser les dix-sept chameaux en un demi, un tiers et un neuvième, se mit à réfléchir… Après quelques minutes, il leur dit : « Je suis pauvre, je n’en possède qu’un seul, mais si je l’ajoute à votre troupeau, vous pourrez diviser les chameaux selon les dernières volontés de votre père et faire la paix entre vous. »
Donc, en ajoutant le sien aux dix-sept autres, cela en faisait maintenant dix-huit, un chiffre facile à diviser et qui respectait le souhait de leur père. Ainsi comme la moitié revenait à l’aîné, l’ami lui donna neuf chameaux. Au deuxième fils, il donna un tiers, en l’occurrence six chameaux. Enfin, il donna au cadet le neuvième de dix-huit qui totalisait deux chameaux. Ainsi, les garçons partirent le cœur joyeux.
Mais quand le vieil ami se retourna, qu’elle ne fut pas sa surprise de voir que son propre chameau était demeuré sur place ! II remercia Dieu en ces mots : « Ô, mon Dieu, ta sagesse surpasse tout entendement ! »
Cette histoire démontre qu’en donnant, nous ne perdons jamais. Le vieillard était si charitable que dans l’oubli de soi, il était prêt à donner son seul bien au nom de l’amitié pour son ami, et préserver ainsi l’harmonie entre les fils. Or, il s’avéra que l’animal avait uniquement servi au partage du troupeau sans qu’il soit nécessaire qu’il s’en sépare. En fin de compte, l’ami garda son chameau.