Fête des Pères

Chers frères et sœurs, j’aimerais souhaiter une joyeuse fête des Pères à chacun ici, et à vous tous qui êtes nombreux à nous écouter de par le monde. Cette tradition, qui a vu le jour en Occident, est maintenant répandue à travers le monde. En ce jour, on remercie les pères pour leurs cadeaux, leur générosité, l’aide qu’ils nous procurent en comblant nos besoins. Aussi, on rend hommage à nos pères, nos grands-pères, nos arrière-grands-pères, en les remerciant. On ne peut s’empêcher de penser en ce jour, à Celui qui a créé tous les papas: le plus noble des pères, notre Seigneur. Il est capital de penser à Dieu, à Celui qui a mis en marche la création et qui a donné vie à tous les êtres qui l’habitent, à Celui qui est le grand Donateur.

La fête des Pères nous fait penser à ce que les pères aimeraient voir en leurs enfants. Quels sont les attributs que Dieu voulait voir en nous? Quand on étudie l’histoire et les Écrits des grands saints et mystiques, on y trouve toujours la même vérité: «Dieu a créé l’être humain à Son image.» Dieu voulait que nos attributs soient divins.

J’aimerais raconter une histoire qui illustre bien ce que Dieu veut qu’on intègre dans notre vie. C’est l’histoire d’un roi, très bon et très généreux, qui était marié, mais sans enfant. Donc, ni fils ni fille. Il avançait en âge et cette pensée l’obsédait: «J’ai un vaste royaume, et je suis sans héritier pour prendre la relève.» Alors, il décida d’adopter un enfant. Il convoqua ses ministres et leur dit: «J’aimerais adopter un enfant.»

«Annonçons que j’aimerais adopter un enfant abandonné ou orphelin de parents.» Les ministres lui demandèrent: «Quels attributs devraient avoir cet enfant que vous désirez adopter?» Au milieu de la discussion, l’un d’eux dit: «Oh, il devra être très beau, et si c’est une fille, elle devra être très belle. L’enfant devra être issu d’une famille très instruite, car il sera héritier du trône. Il devra être né dans une famille très riche et bien établie. » Ainsi, ils présentaient leurs critères au roi, et ce dernier les écoutait sans mot dire. En toute fin, le roi prescrit: «Voici l’attribut que cet enfant devrait avoir. J’aimerais qu'il aime Dieu et aime l’humanité. Des affiches furent placées à l’étendue du royaume, avisant les orphelins que le roi voulait adopter un enfant, fille ou garçon, et les invitant à venir le rencontrer telle journée à telle date et à telle heure. Alors, les orphelins défilèrent devant le roi pour qu’ainsi, il puisse choisir celui qu’il préférait. Des gens de tout milieu tentaient de rejoindre les orphelins qu’ils connaissaient; car être le fils d’un roi était un grand honneur. On raconte dans cette histoire qu’un petit paysan vit l’affiche; il était jeune et orphelin. Il se demandait: «Est-ce que je peux y aller avec mes vêtements sales et en lambeaux?» Et . . . il eut une idée: «Certes je ne peux entrer dans le palais ainsi. Comme il me reste quelques semaines, je vais travailler fort et plus longtemps, et j’aurai assez d’argent pour m’acheter des vêtements.» Ainsi, il travailla très fort, et réussit à épargner l’argent nécessaire. Il acheta un bel habit et, le jour venu, il était prêt. Chemin faisant, il rencontra un mendiant. C’était une journée très froide et le mendiant grelottait de froid. Il tenta de lui trouver un vêtement quelconque, mais sans succès. Alors le jeune garçon, ému par ce mendiant qui grelottait, enleva ses vêtements, les lui donna et enfila ceux du mendiant, car il fallait bien qu’il se couvre. Il reprit sa route vers le palais. Mais en jetant un coup d’œil sur ses habits, il pensa: «Je ne peux aller voir le roi dans une telle tenue, ce n’est pas convenable.» Il songeait à rebrousser chemin, quand soudain, il conclut: «Je me suis rendu jusqu’ici, je vais donc continuer ma route.» En arrivant au palais, un ministre lui dit: «Que fais-tu ici?» «Je suis un orphelin», dit-il. Le toisant durement il le ridiculisa: «On n’a qu’à regarder tes habits pour savoir que tu es un orphelin! Penses-tu que le roi va te choisir?» Et les ministres s’en moquèrent. Comme ils voulaient l’évincer, il se tourna vers la porte et soudain, un autre ministre arriva et interrogea: «Qui est ce garçon?» «Il est venu voir le roi». Ce ministre leur dit: «Le roi a dit qu’il voulait tous les voir! On ne peut le refuser, on doit le faire entrer.» Et ils l’amenèrent au salon royal. Les portes s’ouvrirent! Comme le roi était assis de façon à voir entrer les gens quand il donnait ses entrevues, il aperçut ce nouveau candidat. En mettant le pied dans la pièce, le garçon tout étonné de voir que le roi portait son costume, l’examina attentivement et s’exclama: «C’est le mendiant!» Ainsi déguisé, le roi pouvait étudier ses sujets. Aussitôt qu’il vit le garçon, il le salua: «Bienvenu mon fils!»  C’est ainsi que Dieu nous veut: bons et attentionnés.

Tous les parents veulent de bons enfants. Aucun parent ne veut que son enfant soit malin. N’est-ce pas? Ils veulent des enfants imbus des vertus divines telles: l’amour, le souci d’autrui et la générosité, qui sont des attributs célestes. En vérité, ils sont présents chez les grands saints et mystiques de toutes les traditions religieuses et spirituelles, même que plusieurs fondateurs de diverses religions ont été appelés « Fils de Dieu ». Il est très intéressant de voir que leur vie était remplie d’amour pour le Seigneur, pour les êtres humains, et non seulement pour les humains, mais pour toutes les formes de vie. Il en résultait que l’amour émanait d’eux et coulait à flots sur tous, sans exception.

On reconnaît que le rôle du père est de pourvoir aux besoins quotidiens de sa famille; le rôle des parents est de prendre soin des enfants. Les pères et mères se dévouent sans compter pour s’assurer que les enfants reçoivent tout ce qui pourrait leur être utile.
Nous commençons à comprendre ce principe: c’est en donnant que l’on reçoit. Or, quand on donne de soi-même, que reçoit-on? On hérite de la joie du Seigneur, et rien ne peut surpasser cela. On reçoit la grâce de Dieu, et rien ne peut surpasser cela. On vit un rajeunissement spirituel, puisque Dieu conçoit un plan nous permettant de trouver une voie où nous pourrons grandir spirituellement. Cela pourra se faire par l’entremise d’une personne, d’un livre, d’une conversation, d’un événement, ou autre; bref, tout ce qui nous attirera vers un sentier spirituel, axé sur notre « Soi » et notre lien avec Dieu, un sentier qui se manifeste en nous afin que l’on sache qui nous sommes et ce qui nous relie à Dieu. Alors commence la réalisation que nous sommes des enfants de Dieu et qu’un lien nous unit tous. Mais cette réalisation ne s’opère en nous, que lorsque nous avons cette expérience. C’est pourquoi les saints nous ont toujours exhortés d’aller à l’intérieur. Ainsi, dès que l’on découvre la joie et le bonheur dans notre for intérieur, les difficultés qui nous entourent deviennent alors très minimes, et même négligeables, car notre attention reste fixée sur le divin et non sur ce qui se passe physiquement.

Quand on étudie la géographie et les planètes, on apprend que la planète Jupiter est censée absorber toutes les météorites, qui, sans son intervention, s’écraseraient sur la Terre. Les scientifiques nous disent que Jupiter est 318 fois plus lourde que la terre. Ils disent que les météorites et tous ces autres objets qui volent dans l’espace pourraient frapper la Terre. Le mot Jupiter vient du latin et veut dire: « Père du Ciel ». On dit que la planète Jupiter est efficace à 99,9 %, car elle aspire toutes les météorites et tout ce qui pourrait frapper la terre; elle lance le tout dans une autre galaxie, loin de la nôtre. Voilà la mission de Jupiter! Elle agit comme un père protecteur. Son poids protège notre terre de tous ces fragments qui pourraient l’atteindre. Elle crée un vacuum, tel un aspirateur qui absorbe toutes les saletés. Jupiter est l’aspirateur de notre système solaire qui s’occupe de tous ces objets volants pouvant frapper et détruire la terre. C’est le travail de cette planète. Il est fascinant de voir que Dieu a même mis en action des planètes protectrices. Et que fait le père? Il protège la famille. Le père protège ses enfants, son conjointe, ses parents; il essaie de régler tous les problèmes qui surgissent. C’est cette protection qui nous permet d’évoluer. Si vous semez une graine et vous ne la protégez pas, ne la plantez pas dans un bon terreau, elle ne pousse pas. Vous devez la protéger, lui donner les bons nutriments et la préserver des insectes, etc. Et ce n’est que dans ces conditions qu’elle donnera des fruits. De façon similaire, nos pères étendent cette toile protectrice sur notre vie, afin que l’on ait tout le nécessaire pour croître et atteindre nos buts.

Sant Darshan Singh Ji qui a beaucoup écrit à propos du sentier spirituel et de la vie elle-même disait souvent que lorsque l’initié voyage dans les régions intérieures, il rencontre le Seigneur qui lui tend la main et le guide. Lorsqu’en fermant les yeux, en retirant notre attention du monde et en la fixant ici, on traverse le ciel, les étoiles, la lune, le soleil et qu’on rencontre la forme radiante du Maître, on reconnaît alors ce pouvoir qui nous aidera à réaliser notre but. Et c’est là qu’on a conscience de la protection de ce pouvoir. En réalité, quand on fait l’expérience de la Lumière, plus rien de ce monde ne peut nous distraire. On réalise aussi que ces Lumières et ces Sons divins existent sans volonté externe, car personne ne fait briller de lumière dans nos yeux, ni ne joue de musique dans nos oreilles; on réalise que cela se fait sans aide externe et que notre âme est en harmonie avec le pouvoir divin.

En ce jour de célébrations pour honorer tous les pères, pensons au Père éternel qui a créé tout ce qui vit !